martes, 1 de mayo de 2007

Pour mon lectorat français

Voici un papier paru dans lepetitjournal.com, un site consacré aux Français de l'étranger.

LIVRES - Julio Bocca, une vie pour le raconter

L'Argentin Julio Bocca, l'un des meilleurs danseurs de sa génération, fait cette année sa tournée d'adieux à la scène, à 40 ans. Et c'est une journaliste française, Angeline Montoya, qui a choisi de raconter son exceptionnelle carrière. Cette biographie en espagnol, qui vient de sortir en librairie, est le résultat sans concessions de près de vingt années d'admiration et d'acharnement à suivre le danseur étoile

"Mon histoire avec Julio Bocca a commencé le 15 novembre 1989. Ce jour-là, je suis allée le voir danser le Lac des cygnes. J'avais 15 ans et c'était la première fois que j'allais seule au Teatro Colón." C'est par ces lignes que commence Julio Bocca, La vida en danza, la biographie en espagnol du danseur étoile que vient de publier la journaliste française Angeline Montoya. Un livre qui sort alors que l'artiste fait cette année ses adieux à la scène, à 40 ans, par une tournée qui se terminera en décembre à Buenos Aires.
Cette biographie est d'abord l'histoire d'une passion. Adolescente, Angeline Montoya voulait être danseuse et, subjuguée par le talent de Julio Bocca, qui avait à peine plus de 20 ans, elle se fixe une "mission": contribuer à le faire connaître, notamment en France. "Ma première idée a été de le rencontrer, de l'interviewer. Pendant un an et demi, j'ai appelé tous les jours, du lycée!" Face à tant d'acharnement, l'équipe du danseur la convie un jour de 1991 à une conférence de presse. La journaliste en herbe (16 ans et demi) envoie son interview au magazine français Danser, qui la publie trois mois plus tard. "Depuis, tous mes choix de vie ont été orientés pour cette biographie", explique-t-elle.

De la danse au journalisme
Française, fille d'un directeur d'Alliance française, Angeline Montoya a vécu assez d'années dans des pays hispanophones (Pérou et Argentine) pour adopter l'espagnol comme deuxième langue maternelle. À 18 ans, elle décide tardivement de se mettre à la danse classique à un niveau professionnel, s'inscrit dans une école à Cannes, mais doit abandonner cette vocation un an plus tard, en raison d'un problème de santé. "Après l'opération, j'aurais pu continuer, mais je n'avais aucun talent, je n'étais pas faite pour ça", reconnaît-elle. Puisqu'elle aime aussi écrire, va pour le journalisme. Elle réussit le concours d'entrée au Centre de formation des journalistes de Paris après une année en sciences de la communication à Buenos Aires. Elle est ensuite intégrée à l'AFP, qui ouvre son bureau Amérique latine à Montevideo. Elle y travaille trois ans, jusqu'en 2000, pour le service en espagnol.
"Après le décès d'une amie il y a dix ans, je me suis rendu compte qu'il fallait réaliser le rêve de ma vie: écrire la biographie de Julio Bocca." Elle s'installe à Buenos Aires, où elle assure la correspondance pour le quotidien La Croix, et se met au travail. "À partir du moment où j'ai commencé à écrire le livre, j'ai arrêté d'être une fan, je ne voulais pas faire une hagiographie, mais un vrai travail de journaliste." Tout raconter de la vie du danseur, son talent exceptionnel comme ses insuffisances lorsqu'il cède aux circuits commerciaux, sa timidité et son humilité comme son mauvais caractère ou ses caprices de star. Raconter le rêve d'un jeune homme d'origine modeste d'être premier danseur au Colón, qui deviendra un danseur mythique, de la stature d'un Baryshnikov, qui a dansé dans les salles les plus prestigieuses, avec les meilleures partenaires, qui s'est consacré corps et âme à la danse, y sacrifiant tout le reste.

Dédicace
Angeline Montoya a démarré ce travail sans éditeur. Lorsqu'elle envoie sa première version, on lui demande d'en couper une bonne partie. Tellement qu'elle abandonne pendant un an. Pas facile d'amputer un travail aussi énorme, représentant quatre ans et demi de travail à temps plein, des centaines d'interviews, des voyages dans le monde entier pour le voir sur scène. Il faudra encore supprimer une centaine de pages et convaincre l'éditeur Alfaguara pour que ce livre voit enfin le jour, en mars, alors que Bocca a entamé sa tournée d'adieux. En octobre, elle est allée le voir dans sa dernière représentation de Manon, au Teatro Opera, avec Alessandra Ferri, partenaire avec laquelle il a formé un couple mythique. En coulisses, il lui a offert ses chaussons dédicacés: "Tu le mérites, après tant d'années."
Laurence RIZET. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) lundi 9 avril 2007

Julio Bocca, La vida en danza, par Angeline Montoya, Editions Aguilar, 2007, 416 pp, 39$

Vous pourrez lire un autre papier sur le Trait d'Union du mois d'avril, journal français d'Argentine (pages Culture puis Actualité).

2 comentarios:

Anónimo dijo...

bonjour et merci de'avoir mis mon blog en lien! je vais en faire de même avec le tien.
je vais donner la nouvelle adresse de ton blog sur ton livre.
puis-je mettre ta photo également?
si oui, peux-tu m'indiquer le copyright?
merci d'avance (je n'ai pas trouvé ton mail sur ton blog)

A. M. dijo...

Ne sachant pas à quelle adresse te répondre, je le fais donc ici, en espérant que tu la verras !

Pas de problème pour la photo. Le copyright : Carlos Lanus Ocampo.

Merci !!!